Alexandre Lequoeur

Alexandre Lequoeur a conçu une collection d'éditions pour La Collection de la D Galerie. Il s'est emparé de cet espace pour créer des oeuvres qu'il signe et numérote sur leurs certificats.

Pensée - Un artiste qui pénètre la lune et sait amener le contraste là où la lumière semble saturer les équilibres. Un travail à collectionner ! Définitivement !

 

Source Alexandre Lequoeur :

Plusieurs fois récompensé pour ses travaux sur verre et sur papier au Salon National des Beaux Arts, Alexandre Lequœur a débuté par la gravure et le dessin avant de s’engager dans une recherche picturale centrée sur la forme, l’ombre et le reflet. Abordant les thèmes de l’insaisissabilité, du paradoxe, des espaces de seuil, il a progressivement été amené à explorer l’idée de peindre par soustraction de la matière, en privilégiant l’utilisation de lames plutôt que de pinceaux. Sur la surface en verre de ses tableaux-installations, lignes et motifs géométriques deviennent vecteurs d’une obscurité mouvante, réagissant aux changements de perspective autant qu’aux fluctuations de la lumière. Ainsi, les formes isolées, séparées de l’arrière-plan révèlent l’Ombre comme étant le plus proche lointain à explorer : « Substituant le verre à la toile, je fais de l’ombre la matière première de mes travaux. Explorant les notions d’ambiance, de seuil et d’ambiguïté, j’en suis venu à forger le concept poétique d’Entrelà, que je mets à l’épreuve dans mes tableaux-installations sur verre, protocoles à activer, créations en poésie et compositions musicales. Si au premier abord ma recherche semble emprunter ses caractéristiques au minimalisme, cette épure n’est qu’un prétexte à mettre en scène l’ombre et le reflet, phénomènes que le philosophe Clément Rosset qualifie d’Impressions Fugitives. Plus profondément encore, l’attrait que j’ai pour l’insaisissable trouve sa source dans mon expérience intime de la disparition et dans mon aphantasie, une atypie cognitive empêchant de générer des images mentales, des souvenirs visuels, et qui favorise chez moi l’émergence d’une conscience aveugle, attentive à l’imprévisible dont le langage du réel est tissé. Le Grand Verre de Duchamp et ses pensées sur l’Inframince imprègnent nécessairement mon travail. Mais c’est la nature paradoxale du verre, à la fois invisible et tangible, qui m’a conduit à le choisir pour présenter ce que l’on peine à se représenter. Fragile parce qu’il est solide, ce matériau n’est à mes yeux pas une simple surface mais une interface entre le sensible et le conceptuel.»